Y’a quoi dans les bacs en octobre ?
- Coline Lefevre

- il y a 12 minutes
- 3 min de lecture
Un mois où tout le monde semble avoir voulu écrire « l’album qui compte ». Peut-être parce qu’on a tous l’impression que le monde brûle, et qu’il faut choisir si on danse, si on hurle, ou si on serre quelqu’un très fort.

Bloom – The Light We Chase
Bloom continue de mélanger gros riffs iodés et sensibilité cœur-sur-la-table. The Light We Chase sonne comme un album qui veut réapprendre à respirer après plusieurs tempêtes. Les refrains sont larges, les guitares s’étirent comme des vagues, et on retrouve ce mélange de poids émotionnel + élégance sonique qui avait fait leur réputation.
Notre fav : Tongue Tied
Taylor Swift – The Life of a Show Girl
Taylor qui se met en showgirl narratrice : évidemment, ça parle de spectacle, de persona, de costumes qui brillent mais qui étouffent. On sent les influences old-Hollywood, jazz lounge, cabaret moderne façon St. Vincent en velours rouge. C’est Taylor très consciente d’être Taylor. Plus personnage, moins confession brute. Une chanson semble presque écrite pour être chantée en plumes d’autruche sur une chaise.
Notre fav : Tongue Tied : Eldest Daughter
Dying Wish – Flesh Stays Together
Dying Wish arrive avec un album qui sonne comme : « l’amour n’est pas doux, c’est un combat à mains nues ». Un metalcore qui tape fort, mais avec des refrains qui te regardent droit dans l’âme. Production plus nette, colère plus précise, thèmes centrés sur tenir ensemble même quand ça brûle. C’est l’album que tu envoies à quelqu’un que tu aimes. Leur meilleur équilibre entre violence et vulnérabilité.
Notre fav : Surrender Everything
Dayseeker – Creature in the Black Night
Il y a toujours chez Dayseeker une tristesse magnifique, et ici elle passe par des atmosphères plus sombres, plus électroniques, presque cinématographiques. Les voix montent haut, très haut, genre ciel noir avec étoiles blanches qui font mal aux yeux. (Parfait album pour pleurer dans sa voiture sous un lampadaire.)
Notre fav : Bloodlust
Mayday Parade – Sad
Le titre n’est pas sub-til. Mais le résultat n’est pas une parodie de leur passé — plutôt le constat lucide d’un groupe qui sait que la nostalgie est leur carburant. Les guitares sont un peu plus rondes, la voix un peu plus mature, mais l’ADN reste : cris du cœur, nuits sans sommeil, journaux intimes déchirés. (On devrait offrir cet album avec un paquet de mouchoirs.)
Notre fav : Promises
Sigrid – There’s Always More That I Could Say
Sigrid revient avec ce qu’elle sait faire : l’honnêteté lumineuse. Une pop claire, sans excès, où chaque mélodie a l’air d’avoir été taillée à la main. Plus introspectif que punchy, mais d’une très belle précision émotionnelle.
Notre fav : Fort Knox
Hail The Sun – Cut Turn Face Back
Hail The Sun continue leur exploration du « chaos parfaitement chorégraphié ». Rythmes complexes, mélodies coupantes, voix perchée entre murmure et théâtre. On a l’impression d’assister à une opéra nerveux sur l’auto-sabotage. C’est l’album pour les gens qui disent « j’adore quand la mesure change et que ça me détruit mais j’applaudis quand même ».
Notre fav : I Can Tell by the Scars
Octobre 2025 = un mois où l’émotion prend toute la place. Même les albums les plus lourds parlent d’attachement, de survie, de lucidité, de se tenir droit malgré la nuit.
Rédaction : Coline Lefèvre




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