Une nouvelle maison d'édition à Rouen, l'association Madesoso
- Rédaction TST Radio

- il y a 40 minutes
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À l’occasion du Festival de l’ESS, nous avons rencontré Jean-Marc, fondateur de l’association Madesoso, une maison d’édition pas comme les autres.
Première participation au Festival de l’ESS ?
Jean-Marc :
Oui, c’est notre première fois ! Nous faisons partie de la session des Catapultés de cette année. Je tiens à préciser que nous avons été sélectionnés via l'appel à projets ESS : aucun piston, aucun parachutage, simplement notre dossier.
Pouvez-vous présenter Madesoso en quelques mots ?
Jean-Marc :
Madesoso est une maison d’édition sociale et solidaire. Le projet est né de mon expérience personnelle : en tant qu’auteur, je n’ai pas trouvé de maison d’édition pour mes romans, alors je me suis auto-édité.
Dans l’édition “classique”, une maison reçoit entre 5 000 et 6 000 manuscrits par an… pour n’en publier qu’un ou deux.
Nous, nous voulons faire l’inverse : permettre à un maximum de personnes d’être publiées, même pour une diffusion très modeste, parfois simplement familiale.
Nous organisons aussi des ateliers d’écriture, dont un sur le festival aujourd’hui, et nous accompagnons des projets d’auteurs débutants.
Vous travaillez également avec la ville de Val-de-Reuil ?
Jean-Marc :
Oui. La ville organise un concours de nouvelles, dont je suis le président du jury. Nous avons créé un prix spécial pour les auteurs auto-édités : le Prix de l’Élan solidaire.
Le·la lauréat·e bénéficiera d’un suivi complet pour l’accompagnement et l’édition de son livre selon notre démarche solidaire.
Combien de livres avez-vous publié pour le moment ?
Jean-Marc :
Pour l’instant, deux, les miens. Il faut bien commencer quelque part !
L’année 2026 sera notre preuve de concept : nous accompagnerons entre 10 et 15 auteurs, ce qui est déjà beaucoup pour une première année. Cela nous permettra d’étoffer notre catalogue et de tester notre organisation.
Votre fonctionnement est très tourné vers la solidarité. Comment cela se concrétise-t-il ?
Jean-Marc :
Les auteurs publiés par Madesoso gardent leurs droits d’auteur, ce qui est important.
Nous travaillons aussi sur une monnaie interne, les plumes.
L’idée :
des personnes qui n’ont pas beaucoup de moyens peuvent nous aider à diffuser les livres ;
en échange, elles bénéficient d’un appui pour développer leur propre projet d’écriture.
C’est un modèle imaginé pour rester cohérent avec les valeurs sociales et solidaires. Sinon, on serait une maison d’édition classique, et ce n’est pas notre but !
Où peut-on suivre votre projet ?
Jean-Marc :
En tapant Madesoso.fr. Le site est encore simple, surtout informatif, avec notre charte, nos projets, et les bases de ce que nous mettons en place.
Il évoluera prochainement pour permettre aux auteurs de s’inscrire et pour proposer une véritable bibliothèque.
Quel rôle a joué le dispositif Katapult dans votre lancement ?
Jean-Marc :
Nous sommes quatre dans l’association, et nous avions prévu de lancer le projet sur deux ou trois ans.
Katapult a été un accélérateur incroyable : il a vraiment donné un coup de boost et nous a permis d’avancer beaucoup plus vite.


























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