Diochon, Mermoz, Lozai, Adret : qui sont ces personnes qui ont des stades à leurs noms ?
Rouen et son agglomération possèdent de nombreux équipements sportifs portant des noms bien connus des habitants. Mais qui étaient-ils ? Nous avons mené notre enquête, et voici de quoi briller en société lors de la prochaine rencontre !
Le Stade Robert Diochon, le plus grand de Rouen

Avec ses 8 300 places assises, ce stade est celui avec la plus grande capacité que l'on peut trouver sur la métropole. Il accueille les matchs de football du FC Rouen et du QRM.
Inauguré sous le nom du Stade des Bruyères en 1914, il prendra son nom définitif lors du décès en 1953 du président de FC Rouen Robert Diochon.
Pour la petite anecdote, des scènes du film de Jean Pierre Mocky "A mort l'arbitre" y ont été tournés en 1983. L'équipe de France y a également joué en 1920 et en 1970, sans que cela ne lui porte chance (défaite 5-0 contre l'Angleterre, et 1-1 face à la Bulgarie)
Mermoz, le temple du rugby
Beaucoup plus modeste que Diochon, le stade Mermoz peut tout de même accueillir plus de 1 500 personnes dans ses tribunes (1000 dans la tribune de face, et 500 dans la tribune d'honneur).

Il accueille les matches du Rouen Normandie Rugby, actuellement en pro D2. L'excellence des résultats sportifs a contraint la mairie et le club à investir pour mettre l'équipement aux normes.
Tout comme à Rolland Garros, c'est un aviateur qui est mis à l'honneur, Jean Mermoz, qui a disparu dans l'océan Atlantique en décembre 1936. Même s'il n'a probablement jamais mis les pieds à Rouen, l'aviateur eu une vie bien remplie, et la résumer ici relèverait du miracle. Sachez néanmoins qu'il a débuté sa carrière dans l'armée de l'air, où il fut décoré. S'en suit une période de creux où il enchaine les petits jobs afin de vivre.
Il est ensuite recruté par une compagnie aérienne, où parmi ses péripéties, il survécut dans le désert en buvant le liquide contenu dans le radiateur de son engin. Capturé, il parvient à s'échapper grâce à l'aide d'un de ses amis.
Il parvient ensuite en octobre 1927 à relier Saint Louis au Sénégal depuis Toulouse, parcourant les 4 270 en 23h et 30min.
Il s'envole ensuite en Amérique du Sud afin de repérer la Cordillières des Andes afin de développer le trafic. Encore une fois, de nombreuses péripéties l'amènent près de la mort.
De retour en France, il est chargé de tester de nouveaux appareils, le mettant lui-même en danger à plusieurs reprises.
Il disparait finalement le 7 décembre 1936 à 800 kilomètres au sud de Dakar, après avoir connu une sérieuse avarie. Son avion ne fut jamais retrouvé.
A noter qu'un autre stade en France porte le nom de Jean Mermoz. Il se situe dans la commune d'Orly, à proximité de l'aéroport éponyme.
Stade Amable-et-Micheline-Lozai

Anciennement Stade de la Porte de Diane, il fut renommé en 1954 pour rendre hommage au couple Amable et Micheline Lozai, qui furent des dirigeants actifs du club.
Ce stade de 2 000 places accueille depuis sa construction en 1912 le club de l'US Quevilly.
L'athlétisme au Stade Jean Adret

1 300 personnes peuvent prendre place dans ce stade qui accueille un des club d'athlétisme les plus performants de France, le Stade Sottevillais 76. Le meeting organisé chaque année attire les meilleurs athlètes, et le spectacle est toujours au rendez-vous.
Ce qui n'est pas au rendez-vous, ce sont les infos sur Jean Adret. Nous nous sommes arrachés les cheveux pour trouver des infos sur cette mystérieuse personne... Heureusement, un des dirigeants du club (que nous saluons au passage), a pu éclairé notre lanterne.
Jean Adret était un adjoint au maire de Sotteville-lès-Rouen. Le stade a été nommé en son nom afin de rendre hommage au travail qu'il a accompli pour rendre le sport populaire.
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