Top 5 des fraudes dans la musique
Comme toute industrie qui se respecte, la musique n’est pas épargnée par les fraudeurs qui cherchent à gagner en notoriété ou à s’enrichir en fournissant le moindre effort. Mais vous allez voir que les grandes maisons de disques ne s’en privent pas non plus.
Nous avons volontairement mis de côté le plagiat et le playback qui méritent des articles à eux-mêmes. De même, il existe des centaines de fraudes, nous avons indiqué ici les plus récentes et les plus massives.
Le payola
Le payola est une pratique qui consistait pour une maison de disque à donner de l’argent d’un animateur radio afin qu’il diffuse un morceau de musique en priorité.
Bien évidemment, cette fraude était plus répandue à l’âge où les radios faisaient la pluie et le beau temps dans le monde de la musique. Le pot aux roses a été découvert dans les années 1950 et depuis les radios sont contraintes d’annoncer si le morceau est diffusée dans ce cadre, sous peine d’être accusée de corruption.
Cette pratique s’est particulièrement développée aux USA, et n’aurait pas eu cours en Europe. Néanmoins, elle trouve un renouveau avec les playlists, dont les curateurs peuvent être tenté de demander de l’argent pour une place.
Les faux-streams achetés
Quoi de mieux pour monter dans les charts que de payer des faux auditeurs qui généreront des streams ?
La pratique est connue, et un duel sans relâche s’engage entre les plateformes et les fraudeurs, ces derniers ayant souvent un temps d’avance et savent s’adapter rapidement.
Si au début les robots écoutaient en boucles des titres générant ainsi des streams, aujourd’hui ils sont plus perfectionnés et savent papillonner à droite et à gauche pour ne pas se faire attraper.
Le piratage de compte sert aussi à créer de faux streams, vous pourriez en être victime si vous constatez des écoutes étranges dans vos historiques, ou un changement dans votre algorithme.
Les fraudeurs n’hésitent plus à avoir recours à des comptes abonnés, les streams étant dit plus « qualitatifs », et donc permettent plus de résultats.
De fausses playlist existent aussi, avec des personnes qui vous promettent de la notoriété en échange d’une somme d’argent, sympa !
Les faux artistes
S’il existe des faux streams, il existe aussi des faux artistes ! En effet, des petits malins s’amusent à utiliser des musiques libres de droits de 30s pour générer des streams sur les plateformes. Mis bout à bout, les sommes commencent à devenir intéressantes, surtout si l’algorithme est en votre faveur.
Parfois, ce sont de vrais artistes qui pour faire parler d’eux créent des albums de silence, comme ce fut le cas pour le groupe californien Vulfpeck. Les petits malins avaient enregistré 10 titres de 30s (le limite pour être considérés comme lu et généré un stream). Ils ont ensuite demandé aux fans de l’écouter en boucle, générant ainsi un petit pactole qui fut estimé à 20 000€. L’histoire ne dit pas s’ils ont reçu l’argent, l’arnaque ayant été éventée.
Le vol d’identité pose aussi problème. Des démos de Rihanna ont ainsi été publiées en tant que « nouvel album », ce qui a permis à notre fraudeur de tirer partie de la notoriété de la chanteuse en peu de temps.
Enfin, vous avez aussi des artistes qui se présentent sous différents noms afin d’augmenter les chances d’êtres captés par l’algorithme. En 2021, Spotify a fait du ménage en supprimant 750 000 morceaux jugés douteux.
Les chiffres de ventes gonflés
Retour dans l’ère du CD et des ventes physiques. Afin d’annoncer des chiffres de ventes avantageux, les maisons de disques faisaient régulièrement mine d’oublier la différence entre CD pressé et CD vendus, ce qui vous l’admettrez est assez fâcheux.
De même, des camions venaient également reprendre les CD invendus, tout ça pour les ramener à nouveaux afin de gonfler les chiffres de distributions.
Ajoutons à cela que même les classements de ventes avaient des méthodes peu rigoureuses de comptabilisation, qui souvent se résumaient à un simple appel téléphonique aux disquaires… Ces derniers étaient donc souvent récompensés par les labels de musiques.
Depuis 2018, le logiciel SoundScan permet de comptabiliser les ventes aux USA dans 18 000 points de ventes, avec des chiffres qui sont ensuite extrapolés au niveau national. Mais là encore, les astuces pour frauder sont légions. La plus tordue ? Faire vendre les CD à des disquaires indépendants ayant le logiciel SoundScan, les ventes étant coefficienté par 3 si un album est vendu dans ces magasins. On passe également sur les échanges de code-barres, et les doubles albums qui comptent ainsi comme deux ventes.
De tout temps et dans tous les arts, la fraude a été présente et la course n’a pas fini de se terminer. Reste une seule chose authentique, l’émotion que la musique nous procure…
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