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"The Darkest Place I’ve Ever Been” de Landmvrks : ou comment danser en enfer avec une veste en cuir mouillée

  • Photo du rédacteur: Coline Lefevre
    Coline Lefevre
  • 25 avr.
  • 3 min de lecture

Landmvrks, les enfants turbulents de Marseille qui crient plus fort que ta mère quand tu oublies de sortir les poubelles, sont de retour avec un album à la fois aussi sombre que ton historique de recherche un dimanche soir et aussi mélodique qu’un slow avec Satan au bal des damnés.



The Darkest Place I’ve Ever Been est une immersion sensorielle dans le néant, un néant stylé, avec du reverb, des breakdowns et des éclats de lumière (parfois trap, parfois piano, parfois hurlements de banshee).

 

 

Salfati, le screamer-poète

 

Florent Salfati, c’est le gars qui peut te hurler dessus comme s’il t’en voulait personnellement, puis te chuchoter à l’oreille comme un confident de dépression. Son interprétation vocale est un grand huit émotionnel, et on en redemande — un boss quoi

Côté production : c’est propre, mais pas aseptisé. Le son est soigné mais pas trop lisse — une parfaite balance entre “studio pro” et “grotte réverbérante où des esprits en peine font des circle pits”.

 

Tracklist ou recette de cocktail existentiel

 

The Darkest Place I’ve Ever Been

Intro douce ? Tu rigoles. Ça commence comme si tu tombais au ralenti dans un puits sans fond, avec la bande-son jouée par des démons en dépression. La voix de Salfati glisse comme une menace polie : « Bienvenue en enfer, merci d’avoir voyagé avec Landmvrks Airlines. »


Creature

T’as mal, mais c’est catchy.

T’as envie de tout casser, mais aussi de serrer quelqu’un très fort dans tes bras.

Un gros banger, mi-sensible, mi-démoniaque.

 

A Line In The Dust (feat. Mat Welsh)

Du chaos bien articulé avec un guest qui ne vient pas pour faire joli.

Une collaboration avec Mat Welsh de While She Sleeps, et ça s’entend : les screams se répondent, les guitares s’entrechoquent, et on dirait un débat philosophique entre deux lions dans une cage à moshpit.Épique, dense, et savamment destructuré.

 

Blood Red

Tout est rouge. Pas juste le sang. Tes pensées. Ton miroir. Ton historique YouTube.

Un morceau qui te regarde dans les yeux et te dit : “Tu crois que t’es stable ? T’es mignon·ne.”

À écouter pendant une séance de sport ou un divorce.

 

Sulfur

Dès les premières secondes, “Sulfur” t’attrape par le col et te plonge tête la première dans un bain d’acide sonore. C’est brutal, c’est dense, et surtout : ça dit direct “on n’est pas venus faire de la macramé”.

 



Sombre 16

Tu pensais avoir survécu à ton adolescence ? Détrompe-toi. Ce titre est comme une lettre à soi-même, écrite à 16 ans, mais avec du sang, des larmes, et une double pédale bien salée. Mélodique mais incisif, le genre de chanson qui te fait repenser à cette fois où t’as pleuré pour rien... ou pour tout.

 

The Great Unknown

L’introspection atteint des niveaux dangereux.

C’est beau, mais un peu flippant.

Un morceau qui murmure : “Tu sais pas où tu vas, mais t’inquiète, on va y aller ensemble… et on va crier.”

 

La Valse du Temps

Quand le metal se met à danser la valse… mais avec des Doc Martens.

Chanson en français (rare dans leur discographie) où poésie et rage s’embrassent sous un néon brisé.Les paroles sont à fleur de peau, les guitares frôlent le dramatique. On dirait presque du post-metal, ou du slam hardcore, ou… du Landmvrks qui s’invente un nouveau genre à lui tout seul. Le genre de morceau qui te donne envie d’écrire des lettres que tu n’enverras jamais.


Deep Inferno

Là, t’es au fond du gouffre. Et tu t’y installes confortablement. Le morceau est aussi lourd qu’un secret de famille, avec des vibes de fin du monde bien dosées. Tu sens presque la chaleur dans ta nuque. Et c’est pas agréable. Mais t’en redemandes. Maso va.

 

Requiem

Guitares. Tu respires. Puis Florent commence à chanter. C’est profond, tu atteins le fond. Le point d’orgue du mal-être maîtrisé. Orchestral, solennel, presque “cinématique”.

Le titre est sobrement dramatique. Tu t’inclines. Littéralement.

 

Funeral

C’est un enterrement, mais stylé. Avec des stroboscopes et des breakdowns. Ici, Landmvrks réussit à rendre la mort poétique... à leur façon. Ambiance lourde, ambiance cendres. Et puis ce pont atmosphérique suivi d’une descente instrumentale te donne l’impression que ton âme fait un moonwalk vers l’au-delà. Pas triste, mais tragiquement beau.

 

The Darkest Place I’ve Ever Been est une balade sonique à dos de griffon bipolaire, un exutoire puissant entre violence brute, mélodies poignantes et expérimentations risquées. Landmvrks ne fait pas que sortir un album. Ils t’emmènent dans un voyage intérieur où tu cries, tu pleures, tu headbangues... puis tu repleures, mais stylé. C’est noir, c’est beau, c’est bruyant.

Note : 19/20 breakdowns émotionnels, car personne n’est parfait. Disponible en version vinyle, digitale, ou directement gravé dans ton cœur.

 

Rédaction : Coline Lefèvre

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