Alain Souchon et ses fils tout en émotion à l’Archéo-jazz

Chaque année, l’Association Château Blainville 76 permet grâce à sa programmation éclectique la mise en place de concert d’anthologie. Bon d’accord, Keith Richard et Véra Brandes n’ont jamais mis les pieds au château de Blainville, mais quand même : Véronique Sanson, Bernard Lavilliers, Melody Gardot et beaucoup, beaucoup, d’autres ont transformé les ruines du château en un temple de la musique.

Certes, le décor des spectacles n’est aussi majestueux à Gisacum, près d’Evreux, où les groupes jouent au cœur des pierres du site historique gallo-romain mais quand même.

Ici, tout se passe sous chapiteau, face à 2400 spectateurs assis. Heureusement finalement : la météo, torride, a en ce mois de juin 2025 a déjà mise à mal la première soirée du festival, annulée en raison des conditions climatiques, mais bonne nouvelle, la chapiteau a tenu et tout est en place ce jeudi 27 juin 2025 pour accueillir l’un des plus grands noms de la chanson française, Alain Souchon.

Des histoires de famille

Pour l’occasion, l’artiste est venu avec ses deux fils, Ours et Pierre, tous les deux musiciens de haut vol. Dans cet écrin de velours, porté une sonorisation à la hauteur de l’événement, le papa et ses deux enfants ont offert une représentation digne d’une très bonne bande son

de ces cinquante dernières années. Alors, les tubes ont défilé mais ce n’est pas tout. Souvent sur scène, les trois protagonistes s’interpellent, se confient et livrent finalement une partie de leur intimité au public.

Dans le poulailler

Surprise, certaines chansons très anciennes, à l’image de Poulailler's song, pas vraiment politiquement correct, n’ont jamais parues aussi actuelles et sont jouées. Durant plus de deux heures, les tubes ont défilé, parfois ponctués par des images d’archives mais aussi des

anecdotes savoureuses sur Jane Birkin, sur Laurent Voulzy, sur 50 années d’une vie d’un artiste qui n’a plus dix ans.

Un triomphe

Côté public, c’est évidemment un triomphe. On en redemande, debout. Alain Souchon, généreux dans son effort, reviendra pur un énième rappel pour finir seul à la guitare, enfin débarrassé de sa progéniture, pour conclure un concert déjà entré dans la légende du

château de Blainville.

Texte et photo : Patrick Auffret