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Entretien avec Leïla Huissoud avant son concert au Trianon Transatlantique le 28/03

  • Photo du rédacteur: Fabien Pastor
    Fabien Pastor
  • 24 mars
  • 4 min de lecture

LEÏLA HUISSOUD sera en concert au Trianon Transatlantique à Sotteville-lès-Rouen le 28.03


Leila Huissoud a grandi sur scène. 10 ans déjà de tournée, à enchaîner les spectacles, avec lesquels elle se forge une réputation et conquiert un public. Les chansons de Leila sont à son image : tantôt sombres, tantôt pétillantes, toujours sans artifice, à l’os, chargées d’émotion brute.Leïla est une autrice, compositrice, interprète. Elle n’a pas encore 30 ans, et pourtant elle a déjà un parcours bien fourni puisqu’à à peine 20 ans, elle était déjà « chanteuse » et avait déjà choisi de vivre une vie d’artiste. Votre parcours musical a débuté il y a plus de dix ans. Comment décririez-vous l'évolution de votre musique et de vos textes depuis vos débuts jusqu'à aujourd'hui ?

C’est amusant de se chercher et de se voir grandir en musique, pour ma part surtout en mots… Je pense que j’ai commencé avec la confiance et la prétention d’une jeunesse pleine d’énergie, un peu impertinente, en quête de validation… puis j’ai grandi doucement, maturé un peu, perdu la confiance et rencontré la vraie colère. Je crois que je me suis améliorée dans le “pourquoi?” et libérée de beaucoup d’attentes. Je suis fière d’être toujours passionnée par les chansons, par les mots, les ponts qu’ils créent. Il n’y a que ça qui compte, y trouver du sens et je crois que c’est un endroit d’échanges subtils, je crois fort en l’humain, encore, alors tenter de construire des ponts pour atterrir sur les rives des autres, tenter de se relier, de se comprendre… ça me suffit.

En gros… J'essaye de dire que j’ai commencé ce métier en cherchant des résultats pour moi et aujourd’hui je comprends que la seule manière de m’y épanouir est de le faire pour les autres.

Tout ça est bien plus organique que littéraire en ce qui me concerne. 


Votre troisième album, "La Maladresse", est sorti, pouvez vous nous parler des thèmes principaux de l’album ? 

C’est un immense “Pardon”, la plus jolie des Maladresse c’est de ne pas réussir à dire “je t’aime” au gens que l’on aime, voir ne pas réussir à comprendre que l’amour et l’espoir sont le terreau de nos rancoeurs ou de nos colères… c’est un album tendre pour les gentils, pour les paumés, les cassés, tous ceux qui ont préféré être des “marginaux” ou des “ ratés” plutôt que de devenir aigris ou malveillants. J'essaye de rendre un peu de noblesse à la bonté, un peu d’élégance à la discrétion, je voudrais qu’on réhabilite les doux dans une société où c’est un synonyme de faiblesse. 


Comment l’avez vous écrit et quelles en sont les étapes ?

De quelle manière écrivez-vous, dans une maison de campagne, chez vous, au studio ? 

Je n’ai aucun processus, je traîne, et je retraîne, je marche en ville, le nez en l’air, mon oreille accroche des conversations.. je rentre dans un café et si je m’y trouve bien, j’y passe des heures… et je retraîne… des fois ça vient et des fois je rentre bredouille. 

Souvent je m’enregistre en voiture, les longs trajets créent quelque chose de similaire à mes errances citadines, alors je déclenche le dictaphone et puis un peu plus tard je réécoute, il y a de bonnes et de mauvaises surprises… il y a beaucoup de tri à faire tout le temps dans cette production hasardeuse.


Vous avez participé à un événement TEDx à Saint-Étienne. Comment cette expérience a-t-elle enrichi votre parcours artistique et quelles idées avez-vous souhaité partager lors de cette intervention ?

Je n'étais là que pour faire un intermède musical entre les speakers, j’ai écouté et appris des interventions des autres, c’était important pour moi d’y participer à la hauteur de mes compétences, juste parce que j’aime l’initiative des bénévoles qui m’ont invité et que ça se passait dans ma ville, Saint-Etienne. J’aime l’idée de participer à la vie de mon “territoire” et aux belles initiatives… Ça ne coûte rien et les rencontres sont toujours riches.


Après "La Maladresse", avez-vous déjà des projets ou des directions musicales que vous souhaitez explorer à l'avenir ?

Oui! Je suis très impatiente du projet qui arrive, il se construit autour de reprises auxquelles je réponds avec des compositions… un moyen très efficace de sortir de l’auto-psychanalyse torturée et de renouer avec mes premiers grands frissons en chansons.. j’adore les chansons des autres. C’est parce qu’enfant j’ai été bouleversée par certains textes que j’ai voulu m’y risquer et refaire le chemin à l’envers en m’autorisant un droit de réponse, c’est grisant!


Votre plus joli souvenir de carrière ?

Ma première date en Suisse, à Lausanne pour le festival “ le chant des beaux humains” j’ai été conviée par un certain Jacques S et ce soir là il m’a offert mon premier public de “chansons francophones”, en gros c’est la première fois qu’on m’a écouté… j’étais en face de gens qui partageaient ma passion et ça m’a bouleversée. J’ai grandi en écoutant beaucoup de gens déjà partis et ce soir là j'ai compris que la chanson que j’aimais était encore si vivante !


Votre rêve musical ?

Peut être, être accompagnée par un orchestre symphonique, la puissance qu’on doit ressentir avec ça dans le dos, je n’ose pas imaginer.


Votre collaboration idéale ? 

Fabian Tharin ou Georges Brassens Achetez vos places ici : https://trianontransatlantique.com/programmation/leila-huissoud-1ere-partie-samuel-cajal

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